Gilles Verlant, en exclusivité
Journaliste, animateur de télé et de radio et auteur de nombreux livres sur la musique, Gilles Verlant est « l’homme de l’ombre » (c’est lui qui le dit) du rock, du vrai. Avec Gilles, nous avons commencé par correspondre en 1983 pour évoquer l’actualité de David Bowie, alors qu’il venait de publier son premier livre sur le Thin White Duke. Puis, nous avons eu l’occasion de nous rencontrer sur des événements que j’organisais. Je suis vraiment heureuse de l’accueillir sur mon blog.
Vous avez connu un début d’année chargé, on vous a vu et entendu sur de nombreux médias. Qu’est-ce qui faire courir Gilles Verlant ?
En l'occurrence c'est surtout l'approche du 20ème anniversaire de la mort de Serge Gainsbourg qui m'a fait courir, d'autant que j'ai publié avec Loïc Picaud un livre ("L'Intégrale Gainsbourg" aux éditions Fetjaine) qui raconte en détail toutes ses chansons - près de 800 ! - et qui est le complément idéal, en tout cas c'est ce que nous avons souhaité, de ma biographie (chez Albin Michel). Du coup, j'ai été très présent, voire encombrant, coté médias, j'ai donné jusqu'à 8 à 10 interviews par jour pendant 3 semaines.
Cela dit, en temps normal, et depuis plus de 30 ans, ce qui me fait courir c'est le fait d'être indépendant. Je n'ai que rarement été salarié par une entreprise, et pour des périodes courtes. Comme indépendant, je dois sans cesse chercher des idées, des projets de livres, d'émissions de télé, de chroniques radio, dans le pire des cas j'en recycle d'anciennes, ni vu ni connu... Je ne sais jamais ce que je ferai dans 3 mois, 6 mois, un an... C'est motivant, mais parfois fatigant.
Quels outils de communication utilisez-vous pour être un homme pluri-médias (TV, presse, radio) ?
Je consomme peu de médias, en réalité, parce que je bosse beaucoup et que j'ai peu de temps. Un peu de télé (Petit Journal, Guignols, JT à petite dose), un peu de radio (France Info, France Inter, Europe1), mon Libé chaque matin, Rock&Folk et le mensuel anglais Mojo pour la musique, et c'est à peu près tout. Le reste, c'est le Web, bien sûr, 80% du temps. Je communique et fais ma promo, sans la moindre retenue - ce qui m'est souvent reproché - par mail et via Facebook, où j'ai deux pages pour un total de 6400 "amis" dont, en fait, pas mal de vrais potes - je suis vieux, bientôt 54 ans, à force de rôder on connaît du monde - et des gens qui apprécient mon travail.
Etes-vous un citoyen éco-responsable ? Quel est selon vous l’éco-geste indispensable ?
Recycler. Il m'arrive de ramasser des canettes vides dans la rue et de les jeter dans la poubelle adéquate. Opter pour les transports en commun chaque fois que c'est possible. Eteindre toutes les lumières inutiles et l'apprendre à mes deux grands ados.
Même si vous affectionnez particulièrement le sud de la France, pouvez-nous confier un de vos meilleurs souvenirs sur le territoire bas-normand ?
Des week-ends magnifiques passés chez des amis dans une longère à Tourouvre, dans le Perche. C'est là que je me suis retiré durant quelques jours, au coin du feu, avec l'avocat général Philippe Bilger et l'auteur des Guignols Bruno Gaccio, pour diriger les entretiens qui ont donné le livre "Le Guignol et le magistrat" (Flammarion), formidable plaidoyer pour la liberté d'expression sous toutes ses formes... qui ne s'est pas beaucoup vendu, mais je suis fier de l'avoir écrit avec eux !